Pourquoi : Fermé au public pour cause de travaux, et sans perspective de réouverture à moyen terme, l’écomusée doit exister hors les murs. Cette nécessité peut l’aider à être plus visible et plus légitime dans un contexte de bouleversement territorial. Il dépend en effet d’une commune nouvelle et d’une nouvelle communauté de communes dont la politique culturelle est encore balbutiante. Le thème historique et civique des monuments aux morts avait la particularité de concerner l’ensemble des communes et de la population, plus réceptives dans le contexte commémoratif de 2014. Il permettait aussi de valoriser le potentiel scientifique de l’écomusée.  Principe : A partir d’une recherche classique sur les monuments aux morts d’une zone proche (16 communes), l’écomusée a d’abord conçu un dossier documentaire pour les enseignants, en concertation avec l’inspection académique. Composé d’un tronc commun et d’une partie propre à chaque commune, il incluait aussi une proposition d’atelier-découverte animé par l’écomusée. Dans un second temps, un projet d’exposition itinérante « tout public » a été accepté et financé par la nouvelle communauté de communes (COR), à condition de couvrir l’intégralité de son territoire (36 communes). Des recherches complémentaires ont permis la réalisation d’une exposition thématique de 12 panneaux. Cassant la logique de l’inventaire, elle contextualise la construction des monuments et décrypte leur signification, encourageant une observation comparative sur le terrain. Le prêt est gratuit, de même que les visites commentées aux monuments proposées aux scolaires et à l’ensemble des habitants. Un « kit communication » (affiche personnalisable, visuels et un communiqué de presse) est à la disposition des communes. Depuis son inauguration en novembre 2014, l’exposition poursuit son itinérance. Resultat :En 2015, l’exposition a été présentée dans 14 lieux, dont deux communes extérieures à la COR. Des données plus détaillées et actualisées seront communiquées ultérieurement. L’exposition a touché efficacement les enseignants, alors que les dossiers documentaires n’avaient suscité aucune réaction de leur part. Ils apprécient la complémentarité exposition/visite de terrain, une proposition clé en main avec un médiateur qui prend tout en charge, sans qu’ils aient à se déplacer. Le public, selon les cas, a appris que l’écomusée existait, ou que l’écomusée fermait… et travaillait ! Sa mission d’étude et de valorisation est davantage reconnue (cf. Livre d’or). L’exposition, promue par la COR auprès des communes, a étendu la notoriété de l’écomusée sur un territoire doublement élargi, du fait du nouveau périmètre territorial et de l’itinérance (plus de problème d’éloignement). L’écomusée a renforcé sa crédibilité d’acteur culturel vis-à-vis des élus, montrant qu’il était capable d’intervenir sur l’ensemble du territoire. La COR a d’ailleurs accepté le principe d’un nouveau projet hors les murs pour 2016-2017. L’écomusée a renforcé sa légitimité scientifique (intégration au comité scientifique « monuments aux morts » de la conservation départementale du Rhône, présentation future de l’expo aux Archives Départementales, participation à un projet éducatif conduit par trois établissements scolaires du secondaire, etc.) L’écomusée a modifié sans difficulté son périmètre habituel d’investigation pour se caler sur un périmètre administratif imposé. C’est un précédent concluant pour une très prochaine intégration au sein de la COR.