Pourquoi : Cette action résulte de la réflexion du musée quant à la problématique de la conservation des variétés dans l’espace trop restreint du jardin du musée, conservation pas toujours compatible avec l’ouverture du public et avec des moyens humains souvent insuffisants ; ce qui nous a amené à des actions de formation à la production de semences pour des jardiniers amateurs mais aussi des professionnels intéressés par cette action. Parallèlement, les deux associations (CDA et ADEAR) regroupant des agriculteurs dont certains participaient aux formations proposées ont développé le projet auquel furent inclus le musée et le réseau Solimence. Principe : Le rôle du musée consiste d’abord en une transmission des connaissances sur les variétés anciennes de légumes et de céréales recueillis lors des enquêtes ethnobotaniques, puis dans la diffusion de semences destinées à la conservation et à l’expérimentation. Le réseau Solimence travaille à la conservation dynamique et à la multiplication des variétés du musée et restitue chaque année une part des semences produites. Les agriculteurs impliqués dans le projet expérimentent les variétés sur des petites parcelles de comparaison pour pouvoir tester ensuite en grande surface celles qui s’adaptent le mieux aux conditions pédo-climatiques du lieu, et aux pratiques agro-écologiques des participants. Les aspects techniques de formation, suivi de culture, recherches de filières… sont assurés par le CDA et l’ADEAR ; le musée et le réseau Solimence participent aux actions proposées. Ainsi, les « tours de plaine », évaluation des essais de culture entre agriculteurs. Les différents partenaires proposent aussi des actions de communication autour du projet, notamment dans le cadre de la fête de la science, avec très récemment au musée une dégustation de pains préparés à partir de variétés anciennes de blé. Resultat :Cette action se poursuit encore aujourd’hui : c’est un projet de 3 ans commencé en 2014. Par rapport au public, nous touchons plus particulièrement les agriculteurs pour certains installés depuis peu, les lycées agricoles également, les jardiniers amateurs. Par rapport à la structure, l’intérêt des agriculteurs pour ces variétés locales vient en quelque sorte justifier les actions du musée menées dès la création de celui-ci : enquêtes ethnobotaniques, collecte et conservation des variétés ; ce projet permet aussi de justifier les moyens engagés par la collectivité pour l’entretien et la gestion de la collection. Il montre l’ancrage du musée dans son territoire, il s’agit d’un projet du bassin de vie de Bourg-en-Bresse, périmètre dans lequel le musée est inclus. En parallèle de cette action très locale, le musée participe à une instance régionale, l’association DIVAGRI qui regroupe les acteurs de la biodiversité domestique de Rhône-Alpes, tant agriculteurs que structures de conservation. Dans ce cadre, nous projetons une exposition sur la biodiversité domestique de Rhône-Alpes en lien avec le Laboratoire d’Études Rurales de Lyon 2. L’exemple local permet ainsi de nourrir la problématique de cette future exposition.