Pourquoi : La démarche s’appuie sur la volonté conjointe de quatre structures culturelles de sortir de leurs murs pour aller au-devant d’un voisinage qui ne les fréquente pas et ignore les richesses qu’elles recèlent. Le point commun de 3 de ces 4 institutions réside dans leur mission mémorielle et/ou de conservation d’un patrimoine. Par ailleurs, le quartier de la Belle de Mai, marqué par une histoire ouvrière forte, aujourd’hui par le chômage et la précarité, est porteur de traditions populaires ancrées comme celles du « Balèti ». Le dispositif mis en place a donc consisté à revisiter le bal populaire, thème transversal décliné par les 4 structures, et de manière plus générale, la mémoire du quartier, en s’appuyant sur les souvenirs des habitants dans une démarche participative : les Archives municipales proposent une exposition sur leurs fonds autour de l’histoire de Marseille, le Centre de conservation et de ressources du MuCEM présente des costumes qui pouvaient être ceux des danseurs du Balèti, l’INA propose de redécouvrir l’histoire du quartier de la Belle de Mai en images ainsi que 25 ans de scopitones de chansons autour du bal, et la Friche accueille un véritable Balèti. De nombreuses activités sont proposées à tous les publics, enfants comme adultes. Balades en proxi-pousse, à pieds, avec lecteur MP3 ou guide sont mises en place dans le quartier. Principe : Il s’agit de s’appuyer sur la tradition bien ancrée dans le quartier ouvrier de la Belle de Mai, du bal populaire. Ce moment festif et intergénérationnel est revisité le temps d’un week-end (16-18 octobre 2015) par des structures culturelles installées dans le quartier, toutes caractérisées structurellement par une faible ouverture ou fréquentation des habitants ; le Centre de conservation et de ressources du MuCEM (réserves), les Archives municipales, l’Institut National de l’Audiovisuel Méditerranée, la Friche la Belle de Mai (lieu de résidences d’artistes et d’expositions/spectacles d’art contemporain) « Mémoires de la Belle » propose donc aux habitants de témoigner de l’histoire de leur quartier, de se rencontrer pour partager cette histoire et une découverte des structures culturelles qui conservent une part de cette mémoire : un parcours, jalonné de témoignages des habitants recueillis par la compagnie La Folie kilomètre, mène de lieu en lieu, d’une visite d’exposition ou des réserves du MuCEM à des jeux de société géants, en passant par une rétrospective de l’histoire de la danse populaire… jusqu’au « Balèti » du dimanche après-midi. Resultat :L’événement est programmé pour le week-end des 16-18 octobre. D’ores et déjà, de nombreux publics y ont été associés en amont, notamment par la compagnie la Folie kilomètre, qui a recueilli les témoignages des habitants. L’un des résultats déjà notable est également la coordination réussie, tant du point de vue de la programmation que de la communication (un dépliant commun a été produit, la communication numérique ainsi que les relations presse ont également fait l’objet d’une coordination) entre 4 structures de statuts différents sur un même territoire. Dans une démarche de synergie renforçant leurs actions de relations avec les publics, les 4 institutions se sont attachées à donner une visibilité à l’événement à l’échelle du quartier (projet artistique dans l’espace public et diffusion d’affiches et programmes chez les opérateurs de proximité), et par là-même à chaque structure, dans l’objectif d’une plus grande appropriation par les publics. Dès la phase de préparation, les habitants du quartier se sont montrés intéressés par l’association des 4 structures ainsi que par le thème du bal populaire.