Pourquoi : Le 21 et 22 mars 2015 se tiendra « la Fête des palmiers » à Régina, bourg de la commune de Régina-Kaw dans l’Est guyanais. Cette commune de moins de 1000 habitants est riche de sa diversité (pas moins de 6 langues parlées). Pendant près de 5 ans, quelques habitants soutenus par la municipalité ont organisé la Fête des Parépous (fruit d’un palmier très réputé dans la commune). Pour donner suite à cette fête locale très appréciée mais abandonnée depuis quelques années faute de porteur de projet, et répondre à l’envie de certains habitants, la mairie via l’écomusée s’est associée à la MFR pour proposer aux habitants de les aider à l’organisation de cet évènement en 2015. Principe : Dès le départ, la MFR et l’EMAK ont voulu se positionner non pas comme organisateurs mais comme « coordinateurs » (organisation des réunions de travail, travail de sensibilisation auprès des habitants, centralisation des informations). Ils ont donc tout d’abord dû définir la posture qu’ils souhaitaient avoir. Via l’organisation de réunions dites « publiques », les deux partenaires proposaient aux habitants de prendre toutes les décisions (nom, nature et date de l’évènement, contenu des actions) tout autant que la gestion de la préparation de cette fête. Tandis que les habitants proposaient des idées, les deux coordinateurs identifiaient leurs faisabilités (logistique, financière). Si l’idée était réalisable, les habitants qui étaient à l’initiative se chargeaient de la mettre en place. Par exemple, une fois les grands axes définis, les personnes impliquées se sont réparties en « groupe d’action » (communication, activités, logistique, stand) avec chacun des objectifs définis ensemble. Il était souhaité qu’un habitant soit identifié comme le référent de chaque groupe d’action pour relayer les décisions auprès des coordinateurs. Resultat : Les deux établissements majeurs de la commune, en termes d’offres (culturelle et formation) pour les habitants, ont souhaité mettre à disposition leur expérience et outils en terme de montage de projet afin que les habitants soient en confiance et en mesure de réaliser leurs initiatives par la suite. En zone rurale très éloignée des pôles d’activités, dans un contexte social où la diversité n’a jamais été présentée comme un atout ; où le bénévolat n’a pas de sens (40% de chômage), l’implication des habitants dans des projets communs est très complexe à mettre en place. La notion de « participation » est donc bien éprouvée à travers ce projet qui permet d’en expérimenter les intérêts et les limites. Des outils ont dû être inventés pour répondre à cette initiative 1ere du genre à cette échelle sur le territoire. Le projet a été initié en juillet 2014 et la Fête se déroule fin mars : c’est l’ensemble du processus de l’idée au projet qui mérite d’être analysé au fil des étapes et ajustements qui ont été nécessaires tout au long de l’expérience.