Pourquoi et comment est née cette action ?
Pense-mi, Panse-moi, Art et technique du soin en psychiatrie, 6 mars au 11 avril 2005, dans le cadre des
rencontres autour de la psychiatrie, CHU de Saint-Etienne et en partenariat avec le musée de Gand.
Participation du Musée d’Art et d’Industrie au festival Si loin si proche, organisé dans le cadre des
Rencontres Autour de la Psychiatrie.
Nous avons été sollicités par les infirmiers du CHU.
Description du déroulement de l’action :
Le musée proposait une exposition en deux volets, en partenariat avec le musée du Dr Guislain de Gand
en Belgique.
Le premier volet traitait de l’histoire de la psychiatrie à travers les siècles : Comment la société s’est-elle
confrontée avec l’anormalité, la folie ? Quelles solutions les scientifiques ont-ils apporté à ces
comportements ? Magie, religion, compassion, mais aussi surveillance, science et théories bizarres se
rejoignaient pour traiter de la folie.188
Le second volet présentait des œuvres d’artistes issus de la mouvance de l’art brut, conçues dans un cadre
conceptuel particulier ou selon une obsession personnelle.
Le MAI accueillait également des conférences scientifiques s’adressant à un large public, qui nous ont
permis de nous interroger sur les questions de normalité et de folie. Elles abordèrent aussi la limite parfois
floue du monde de la raison et de l’a-normal tout particulièrement dans le domaine artistique.
Le service médiation du MAI accompagnait le public tout au long de cet événement : des avertissements
et précautions particulières furent dispensés afin de ne pas heurter la sensibilité des plus jeunes.
L’espace art et pédagogie ménageait un espace d’application d’expression directe (dessin, jeux) pour les
enfants.
Conférences scientifiques
Conférence d’un artiste reconnu internationalement : Ousmann Sow
Bilan de l’action résultats attendus et imprévus
– pour les publics ?
– pour le territoire ?
– pour la structure ?
Le sujet de cette exposition très courte qui a beaucoup étonné (pourquoi la psychiatrie et pourquoi au
musée d’Art et d’Industrie ?), a permis d’aborder un aspect moins traditionnel du musée et a permis de
mettre en lumière la mission scientifique qu’un musée de société doit avoir par rapport à une époque et
une société donnée. Cette manifestation s’est inscrite dans un champ d’action plus large et en écho à
d’autres actions du Musée notamment de « culture à l’hôpital ».
Cependant la communication de cette exposition, dans le cadre d’une manifestation plus large « Rencontres
autours de la psychiatrie » du 6 au 12 mars 2005, a souffert de problèmes entre la direction du CHU et la
ville de Saint-Étienne. Le relais communication auquel la ville s’était engagée n’a pas été réalisé, au dernier
moment (difficultés, incompréhension, contexte national délicat avec la réforme de la psychiatrie, et drame
de Pau), etc…
En quoi cette action vous semble-t-elle avoir aidé les publics touchés à mieux exercer leur
citoyenneté ?
Meilleur connaissances des patients en psychiatrie et développement de la tolérance. Interroger normalité
et folie. Prise de conscience des changements mais aussi des violences dans le traitement les
représentations des patients.