Pourquoi et comment est née cette action ?
Depuis plusieurs années le musée départemental participe aux travaux de l’association Div’agri. Cette
association loi 1901 regroupe une commission végétale et une commission animale ; elle élabore chaque
année un plan d’action régional concerté dans l’objectif de conserver et valoriser la biodiversité
domestique.
Dans le cadre de ce plan d’actions, le musée départemental du Revermont a proposé de coordonner et
réaliser une exposition temporaire « Oser la biodiversité. Le patrimoine agricole du futur ? », exposition
qui est présentée en ce moment au musée du Revermont et a vocation à circuler aussi dans l’ensemble de
la région.
Description du déroulement de l’action :
1La Direction des musées départementaux a d’abord sollicité Claire Delfosse, Directrice du Laboratoire
d’Etudes Rurales de l’Université Lyon 2 pour un texte de cadrage de l’exposition, texte qui a été remis en
mars 2014. Elle a ensuite missionné le Laboratoire d’Etudes Rurales pour un travail de recherche
appliquée permettant de préparer l’exposition du Musée départemental du Revermont. Cette recherche
menée par Aurore Navarro, alors doctorante a donné lieu à deux rapports et annexes et a permis l’écriture
des textes de l’exposition selon le parcours défini par la Direction des musées et le LER et validé par le
Conseil scientifique.
2 La Direction des musées départementaux a constitué un conseil scientifique composé de diverses
personnes ressources. Son rôle fut dans un premier temps de donner les orientations de la recherche à186
effectuer, éventuellement suggérer de nouvelles pistes de travail et enfin valider le parcours et les textes de
l’exposition. Il s’est réuni à quatre reprises.
3 Réalisation de l’exposition. Définition du parcours. Recrutement du scénographe. Ecriture des textes.
Recherche de visuels. Etude des propositions du scénographe. Réalisation des chevalets, des panneaux.
Installation de l’ensemble pour juin 2016
Bilan de l’action résultats attendus et imprévus
– pour les publics ?
Le bilan vis-à-vis des publics du musée est difficile à évaluer dans la mesure où il n’y a pour l’instant qu’un
mois de recul par rapport à la mise en place de l’exposition.
Par rapport aux associations adhérentes de Div’agri et aux agriculteurs, le travail de recherche mené par
l’Université Lyon 2 a permis de mieux connaître les différents acteurs qui s’impliquent au niveau de la
région avec leurs motivations, leurs réussites, leurs difficultés. Elle a permis la rencontre au sein du conseil
scientifique entre des chercheurs et des agriculteurs. Diverses animations sont prévues en lien avec
l’exposition, notamment pour les journées du patrimoine une rencontre entre les agriculteurs et
producteurs impliquées dans ces actions de conservation et de valorisation et le public du musée.
– pour le territoire ?
L’exposition permet d’ouvrir la problématique locale de la conservation et de la valorisation des variétés
locales de plantes cultivées que mène le musée à l’ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Cette
exposition sera présentée dès l’automne 2016 en divers lieux de la région Rhône-Alpes, notamment dans
deux lycées agricoles en Haute-Savoie et dans la Drôme, mais aussi au CRBA, centre de Recherche de
Botanique Appliquée, à l’Université Lyon 2…
– pour la structure ?
L’exposition permet de contextualiser la question de la conservation de la biodiversité agricole d’un point
de vue historique, mais aussi en terme de prospective. Elle donne une « aura » régionale à un petit musée
de territoire et de valoriser les travaux menés dans ce musée.
En quoi cette action vous semble-t-elle avoir aidé les publics touchés à mieux exercer leur
citoyenneté ?
Les associations adhérentes de Div’agri sont particulièrement impliquées dans la conservation et la
valorisation de la biodiversité domestique. A travers la volonté d’inscrire cette exposition dans le plan
d’action régional, de prêter des collections ou d’accepter de répondre aux questions du LER, d’être filmé
ou enregistré, de participer au conseil scientifique… c’est bien vers cette notion de maintien et de
valorisation de ressources agricoles régionales que convergent les différents acteurs dont le musée et il
s’agit bien là, me semble-t-il, de citoyenneté.