Pourquoi : Collaboration de jardiniers amateurs et agriculteurs, à la conservation des variétés locales de légumes et à leur valorisation. Principe : Il s’agissait dans un premier temps de former les personnes intéressées à la production de semences selon un principe de conservation dynamique à savoir de co-évolution des variétés dans leur milieu et en fonction des choix humains avec l’intervention d’une spécialiste et de l’équipe du musée. Cette formation consistait en apports théoriques et pratiques sur les points suivants : • Caractères particuliers de la collection • Notion de biologie/reproduction des plantes • Techniques de multiplication, sélection, évaluation, conservation des semences Elle visait aussi à mettre en place une dynamique de groupe avec : • des objectifs et responsabilités partagés • la négociation du programme et des protocoles entre formateur, stagiaires et musée : choix des variétés, fiches de description, etc. • des travaux réalisés en commun: multiplication, évaluation, tri, conditionnement au musée et dans les jardins des membres Suite aux formations organisées, le réseau Solimence s’est constitué en novembre 2012 et a intégré l’association des Amis de Treffort-Cusiat et du musée du Revermont. La dynamique obtenue a permis de développer des partenariats intéressants avec des maraichers, des paysans boulangers et des agriculteurs dans l’objectif d’une valorisation économique de ces variétés. Des essais de culture de laitues, tomates, haricots ont été menés par les maraîchers très satisfaits de ces essais qui souhaitent à terme intégrer certaines variétés à leur production. En début d’année, le musée confie des semences de ses collections aux stagiaires, adhérents, maraichers et agriculteurs, charge à eux d’appliquer les principes enseignés et de redonner au musée, au minimum la même quantité de semences. .Des suivis de culture sont organisés pour les adhérents déjà formés. Resultat : La conservation des variétés posait problème au musée. En effet, des vols de graines sont constatés régulièrement dans le jardin, ce qui peut mettre en péril une récolte (même si cela participe de la diffusion de ces variétés et de leur conservation dans l‘absolu). Les diverses variétés de légumes sont souvent regroupés dans un objectif didactique d’où des hybridations possibles. La surface du potager est relativement réduite : on ne peut cultiver que quelques plants porte-graines ce qui ne permet pas le maintien de la variabilité au sein de la variété. Cette conservation des variétés est désormais assurée dans de bonnes conditions in situ dans les jardins et les champs des particuliers ou professionnels. Cette participation du public à la production de semences de variétés locales est intéressante pour le musée en termes d’élargissement des publics et de sensibilisation au maintien de la biodiversité. Outre les ateliers de formation réguliers organisés au musée, il est prévu des dégustations de légumes ou de pains préparés à partir de variétés anciennes de céréales ainsi que des bourses d’échanges de semences ou de plants. Enfin cette démarche a permis au niveau régional de participer à la création et aux travaux de l’association DIVAGRI dans l’objectif de conserver et valoriser la diversité agricole en Rhône-Alpes. Elle est en lien également avec un changement de représentation de ces variétés qui d’un statut de variétés anciennes, oubliées, menacées deviennent intéressantes dans le cadre de micro-filières agricoles.