Pourquoi : L’exposition est née de la collection d’instruments de musique traditionnelle locaux conservés à la Direction des musées départementaux : vielle, musette bressane, clarinette, tambours. Pour y avoir participé, nous avions connaissance des collectages sur les musiques traditionnelles réalisés dans l’Ain dans le cadre de l’université rurale bressane et des musiciens routiniers de l’Ain dans les années 1980 et numérisés par le CMTRA. Par ailleurs, le CMTRA a effectué en 2007 et 2008 des recherches sur les musiques traditionnelles des populations immigrées dans l’Ain suite à une commande de l’ADDIM de l’Ain. L’idée dans cette exposition fut de croiser, comparer les musiques traditionnelles locales et celles des populations immigrées. Principe : La Direction des musées départementaux s’est adjoint les compétences du CMTRA pour un inventaire et une sélection des ressources sonores par rapport aux musiques traditionnelles locales et aux musiques de l’immigration. La Direction des musées départementaux a sélectionné et recherché les objets permettant d’illustrer le propos. La Direction des musées départementaux et le CMTRA ont travaillé conjointement à la rédaction des panneaux et des cartels des objets et des points audio et vidéo. Objectif : – pour les publics ? Résultats imprévus : – au moment de l’inauguration de l’exposition, plusieurs musiciens qui sont venus jouer d’eux-mêmes sans qu’ils aient été sollicités pour cela. – des scolaires d’une école de Bellegarde : les enfants dansaient en même temps que les vidéos et montraient les danses à leurs camarades. – suite à une recherche d’objets sur les musiques de l’immigration, rencontre avec un musicien turc collectionneur, enseignant qui prête un certain nombre d’instruments de musique. En contrepartie, nous organisons une prestation de ses élèves au musée. A cette occasion, plusieurs familles turques sont venues au musée. – pour le territoire ? L’exposition a permis la programmation d’un certain nombre de concerts au musée soit mis en œuvre par le musée, soit en lien avec les festivals des Temps Chauds et Musicollines. – pour la structure ? L’exposition s’est terminée par une conférence sur les cornemuses avec divers représentants de musées (musée de Montluçon et MUCEM) d’universitaires (Eric Montbel, Jean Blanchard) et luthiers. Elle fut présentée aussi aux rencontres de la FEMS sur le patrimoine culturel immatériel. Resultat : Pour les publics touchés : – prise de conscience et reconnaissance de la culture de l’Autre mais aussi des interférences entre les musiques d’hier et d’aujourd’hui, des similitudes dans les modes de transmission, le statut du musicien, les occasions de jeu… – intérêt de la collecte et de la recherche sur ces musiques, source de création pour des musiciens d’aujourd’hui