Pourquoi : Pour donner directement la parole à des jeunes sur la banlieue en s’écartant du cliché du « jeune de banlieue». Pour permettre à un public local et extérieur de découvrir différemment un quartier sur lequel pèse une mauvaise réputation. Pour décloisonner les regards et les approches sur le territoire en s’associant avec des partenaires œuvrant dans des champs différents. Pour construire une autre connaissance sur le territoire en partant directement du territoire et en faisant intervenir d’autres expertises. Principe : « Jeune ballades urbaines » avait pour ambition de rassembler des jeunes de 18 à 25 ans dans des ateliers afin de partager de faire émerger leur expertise sur la ville ou le quartier qu’ils habitent, partager les connaissances avec des professionnels de l’urbanisme et du patrimoine et in fine présenter ce territoire au public sous forme de balade urbaine à l’occasion des journées du patrimoine 2013. Le quartier du Noyer-Renard, grand ensemble en rénovation urbaine situé à Athis-Mons, a été choisi comme site. La première étape à consister à mobiliser les partenaires potentiels du projet, en particulier ceux intervenant auprès de jeunes adultes, et à mettre en place un comité technique de suivi du projet. La seconde phase était consacrée à la mobilisation des jeunes adultes, étape cruciale et particulièrement difficile. A suivi une douzaine de journées d’atelier de découverte du territoire, de réalisation d’outils numériques (blog, livre numérique) et de préparation des balades urbaines et enfin la réalisation de 4 balades urbaines rassemblant environ 80 personnes. Resultat :Les jeunes mobilisés (une dizaine) fréquentaient tous la mission locale. Ils étaient tous inactifs et en questionnement sur leur projet professionnel. Seul 4 de ces jeunes ont été jusqu’au bout du projet. Ils se sont montrés très déterminés, solidaires et fiers de ce qu’ils avaient accompli. Ils ont tous commencé une formation à la rentrée 2013. Suite à cette expérience l’une des jeunes a choisi de s’orienter vers le tourisme. Les balades urbaines ont rassemblé 80 personnes en dépit d’une pluie battante, un public, local comme extérieur, venu plus pour la rencontre avec les jeunes et au final intéressé par la découverte sous un nouveau jour du quartier du Noyer-Renard. Pour la Maison de Banlieue et les deux autres co-pilotes, ce projet a été chronophage et très difficile à réaliser, malgré les partenariats locaux mobilisés. Il a cependant permis d’envisager d’autres projets avec les nouveaux partenaires mobilisés et de mettre en évidence une communauté d’objectifs qui n’était pas évidente pour tous de prime abord.