Les réserves actuelles du Musée de Bretagne et de l’Ecomusée de la Bintinais sont actuellement saturées et leurs fonctionnalités doivent être améliorées. Un marché de maîtrise d’œuvre pour les futures réserves du Musée de Bretagne et de l’Ecomusée de la Bintinais a été lancé à l’automne 2021 (Groupe BETCE / W-Architectures / Kaplan Projets), il est aujourd’hui en phase d’avant-projet, avec pour horizon un démarrage des travaux fin 2023. En parallèle, des actions préalables au transfert, à l’issue d’une étude sanitaire réalisée à l’été 2020, ont progressivement démarré.

Elles consistent principalement en :

  • l’achèvement du récolement permettant la connaissance et la traçabilité à terme des items (en cours)
  • les mesures de conservation préventive et de stabilisation (et notamment l’anoxie),
  • les éventuelles restaurations structurelles indispensables
  • le conditionnement,
  • le transport,
  • à terme, le redéploiement dans les nouvelles réserves.

En parallèle du calendrier prévisionnel de l’opération « bâtiment », un rétroplanning s’affine concernant l’ensemble des phases liées à la gestion des collections :

  • l’achèvement du récolement: il est mené principalement en interne dans les réserves extérieures destinées à être déménagées et concerne principalement les objets liés à la vie professionnelle et à la vie domestique, l’archéologie, le mobilier, dans le but d’aboutir début 2024
  • le musée est accompagné dans ce chantier par un prestataire spécialiste des chantiers de collection (logistique et conservation –préventive / restauration), le groupement LA CONSERVE et son responsable Hughes TERRIEN depuis le printemps 2022 pour 3 ans. La mission a pour but à la fois l’accompagnement méthodologique du chantier et l’aide à la planification, et des interventions concrètes (aide aux équipes de régie sur la préparation des collections, formation, stabilisations in situ, réalisations de conditionnements, dépoussiérage…)
  • les restaurations structurelles des objets ne pouvant pas être transférés sans intervention préalable : elles sont planifiées jusqu’en 2023 et certaines ont été réalisées dès 2021
  • les mesures préventives (anoxie et / ou congélation en vue de la désinsectisation ; dépoussiérage) : elles vont concerner un grand nombre d’objets composés de matériaux organiques et sont un pré-requis indispensable avant l’entrée dans les nouvelles réserves, afin d’éviter tout risque d’infestation des nouveaux locaux. L’équipe est formée aux anoxies statiques de petit volume qui peuvent être réalisées en interne. Pour les volumes plus importants (grandes bulles d’anoxie dynamique par exemple), il est prévu le recours à un prestataire extérieur qui interviendrait directement dans un des espaces alloués des futures réserves à l’arrivée des collections.
  • le conditionnement en vue du transfert : le principe est d’assurer ces prochaines années
    • en interne et grâce au prestataire retenu pour l’accompagnement du chantier : le conditionnement des objets pouvant être réalisé en interne (dont des objets complexes, des objets sériels, principalement liés à la vie professionnelle et domestique, à l’archéologie, et quelques « Gros volumes » : réalisation de chevalets roulants pour les véhicules par exemple)
    • et d’externaliser l’emballage pour transport des gros volumes, du mobilier et du lapidaire
    • la traçabilité des collections durant le chantier est un point essentiel de la méthodologie
  • l’adressage sera effectué selon un plan de relocalisation des collections dans les futures réserves
  • le transport effectif des collections vers les nouvelles réserves par un prestataire spécialisé, incluant la manutention

Une préparation mobilisant des espaces et des ressources humaines

Si le récolement des collections peut se réaliser dans les espaces existants sans aménagement particulier (certaines actions comme la manutention ou la prise de vue des gros volumes ne pouvant toutefois être effectuées en l’état), le démarrage de la chaîne de traitement, incluant le dépoussiérage, le conditionnement, les actions visant la traçabilité, occasionne le recours à un espace tampon pour une partie des collections, permettant de libérer des espaces de travail adéquats, car les réserves sont en grande partie saturées. Le déménagement d’une partie des collections a donc dû se faire de manière anticipée.

Autre modification importante pour l’équipe et conséquence pour les nombreuses institutions partenaires emprunteuses, la forte mobilisation des agents du pôle conservation, en particulier de la régie des collections sur ce chantier, a rendu nécessaire l’interruption des prêts extérieurs jusqu’à mi 2026 : à bien noter donc!